Ou pourquoi Google Translate ne peut pas (encore) en faire autant…

Souvent perçue, à tort, comme une opération simple et facile, la traduction suit pourtant un processus rigoureux engageant la participation de plusieurs langagiers. Dans un contexte de traduction professionnelle, traducteurs, terminologues, réviseurs et correcteurs d’épreuves participent conjointement à la production de traductions de qualité.

Ce processus se subdivise, pour l’essentiel, en trois étapes distinctes : le avant, le pendant et le après.

Avant : Contextualiser, lire et bien comprendre le texte

De qui émane le texte? Qui en sont les destinataires? Tout texte est un moyen de communication qui s’inscrit dans un contexte; pour le traducteur, il s’agit ici d’obtenir réponses à ces questions, qui guideront ensuite ses choix terminologiques et stylistiques. Il procède ensuite à la lecture du texte afin d’en dégager le sens, suivie d’une recherche documentaire qui, bien souvent, permet de résoudre les difficultés terminologiques et de compréhension.

Pendant : Transférer le sens du texte en langue d’arrivée

 

Une fois le sens du texte bien assimilé, le traducteur procède à la traduction proprement dite, c’est-à-dire à la production d’une première version du texte en langue d’arrivée. Fait intéressant : toutes les études tendent à prouver que cette étape doit être réalisée assez rapidement, la lenteur nuisant à l’enchaînement des idées et menant à une composition laborieuse. C’est à l’étape suivante qu’on peaufinera le texte.

Après : Effectuer un contrôle rigoureux de la qualité

Cette fois, c’est au tour des réviseurs et des correcteurs d’épreuves de jouer : ils doivent s’assurer de la correction (orthographique, syntaxique, grammaticale), de la justesse (fidélité de sens), de l’uniformité, de la cohérence et de l’intégralité du texte final.

Alors, « simple et facile », la traduction? Non, pas lorsqu’elle émane de langagiers professionnels. Google Translate pourra-t-il un jour en faire autant?