Qu’on soit un linguiste d’expérience ou fraîchement diplômé de l’université, on doit encore souvent (et très malheureusement) justifier le tarif que l’on demande à certains clients en échange de nos services. On peut facturer au mot, à l’heure ou au texte indifféremment : la traduction est un processus qui demande du temps, de l’énergie, de l’organisation et bien d’autres choses encore. Et même si le total au bas de la facture peut faire sourciller le client, il est tout à fait justifié! Voici donc quelques-uns des aspects les plus importants à souligner dans la négociation d’une rémunération.
Un bagage bien rempli
La formation en traduction demande au minimum un baccalauréat, ce qui se traduit (ah ah!) par un investissement de 3 longues années à temps plein sur les bancs d’école à noircir des cahiers de notes et à étudier scrupuleusement toutes les règles de la langue française, qu’on pensait pourtant bien connaître. Après le baccalauréat, on peut se spécialiser ou s’orienter vers une maîtrise ou un doctorat pour pousser encore plus loin notre étude de la traduction, ajoutant parfois près de 6 ans à notre parcours universitaire. Pendant ce temps, on se compose un bagage bien rempli de connaissances et de compétences qu’on garnira tout au long de notre carrière, au fil des contrats à la pige ou de notre emploi au sein d’une grande boîte…
On ne discute pas le salaire horaire d’une ingénieure ou d’un avocat. On paiera sans rechigner plusieurs centaines de dollars pour des tests médicaux dans une clinique privée. Pourquoi le traducteur, celui qui soigne notre langue et nos mots avec une attention toute particulière et en mettant à profit son expérience patiemment acquise, ne mériterait-il pas ses 65 $ de l’heure ou ses 0,20 $ du mot?
On ne sauve pas des vies, j’en conviens! Mais parlez-en quand même à une traductrice de manuels de biologie ou de dépliants vantant les avantages d’un nouveau médicament; elle saura sans doute vous dire combien la plus petite des erreurs peut être fatale…
Plus qu’une question de grammaire
Nos années d’études universitaires nous apprennent beaucoup, mais c’est sur le marché du travail que l’on façonne véritablement ce qui nous démarquera des autres, ce qui deviendra notre « marque de commerce ». Les qualités d’un bon traducteur sont nombreuses, mais dépassent la simple connaissance des règles de grammaire : celui ou celle avec qui on veut faire affaire est professionnel jusqu’au bout des ongles. Il est organisé, attentif, disponible, débrouillard, flexible et possède une routine de travail bien définie. Il est efficace, mais méticuleux et se permet même de vous faire des suggestions ou de vous faire remarquer des coquilles dans votre texte de départ.
C’est aussi pour ça qu’on paie, au fond. Le travail de traduction va bien au-delà de la transposition de mots d’une langue à l’autre et il implique beaucoup plus qu’un simple effort de la tête.
Le souci du détail
Je ne connais aucun traducteur qui « fait les choses à moitié ». Comme si, par définition, celui ou celle qu’on choisissait pour traduire notre texte se sentait d’office investi de la plus grande mission qui soit! Très heureusement pour les deux partis, faire affaire avec un traducteur professionnel, c’est souvent s’engager pour la vie; et le client peut être assuré que celui à qui il confiera la tâche la prendra profondément à cœur. Ainsi, c’est une relation de grande confiance qui se développera entre le client et son professionnel de la langue. Chaque mandat, qu’il représente une heure ou 10 jours de travail, sera accepté avec plaisir et effectué avec un souci du détail, une diligence et un sérieux indiscutables. Le client profitera de ses conseils, de son expertise, de son écoute attentive et, aussi, de son humilité.
Parce qu’au bout du compte, traduire est un travail nécessaire et gratifiant, effectué dans l’ombre, mais dans la recherche de la satisfaction la plus complète. Traduire, c’est participer au rayonnement de l’entreprise pour laquelle on offre nos services. Traduire, c’est accompagner un client dans sa rencontre avec le succès.
Et ça, ça se paie!es Here