Vous est-il déjà arrivé de tomber sur une émission de télévision américaine où vous aviez beaucoup de difficulté à comprendre certains dialogues et ce, malgré votre maîtrise parfaite de l’anglais? Pas de panique! Nonobstant la proximité géographique entre le Canada et les États-Unis ainsi que le partage d’une langue commune, il n’en reste pas moins que plusieurs divergences linguistiques demeurent.

Des héritages linguistiques distincts

La naissance de l’anglais canadien remonte à l’époque de la colonisation britannique. L’occupation anglaise, de même que la présence des Américains sur le territoire qu’est aujourd’hui le Canada, a résulté en la création d’une langue hybride.

Au sud de la frontière, l’anglais américain s’est rapidement détaché de l’influence européenne, se forgeant du même coup un caractère unique. Le passé vient donc expliquer certaines spécificités que l’on retrouve encore aujourd’hui au 21e siècle.

Des règles orthographiques différentes

Bien que l’orthographe de l’anglais canadien et de l’anglais américain soient très similaires, il existe néanmoins quelques distinctions, gracieuseté de notre héritage britannique.

Au Canada, certains mots tendent à se terminer en « re » (centre, theatre, litre, etc.), alors qu’aux États-Unis, la terminaison en « er » (center, theater, liter, etc.) est priorisée. De plus, l’anglais canadien double les consonnes dans des mots comme traveller, cancellation et dialling, alors qu’aux États-Unis, la simple voyelle est conservée.

Des mots à la prononciation variée

La façon de prononcer un mot joue un grand rôle dans la compréhension d’un interlocuteur. Au Canada, il existe une particularité qui se nomme le « Canadian Raising ». Il s’agit de l’abrègement des diphtongues, un changement dans la prononciation d’une voyelle en modifiant le timbre de la voix.

Par exemple, au Canada, la voyelle des mots comme boy, fine, et house est prononcée plus à l’avant de la bouche qu’aux États-Unis, influençant du même coup la prononciation. C’est cette même prononciation qui vient influencer l’accent d’un individu, rendant parfois la compréhension plus difficile.

Au final, l’anglais canadien et l’anglais américain possèdent leurs propres caractéristiques, mais il n’en reste pas moins qu’en bout de ligne, le plus important, c’est d’arriver à se comprendre!