Petit tour d’horizon du français parlé en France et au Canada
Si le français parlé au Canada se décline sous plusieurs variantes (français québécois, ontarien, acadien ou terre-neuvien pour l’essentiel), celui de l’Hexagone, qui comprend lui aussi plusieurs variétés régionales, n’en est pas plus homogène. Ajoutez-y des différences sur le plan de l’accent (intonation, prononciation, etc.), et l’on se demande parfois si, entre la France et le Canada francophone, on parle bien la même langue.
Les principales différences sont lexicales : les termes de carcajou (glouton), de caribou (renne) et de rouli-roulant (planche à roulettes) n’existent qu’au Canada français et ne sont pas compris d’emblée par les Français. Ces derniers utilisent allègrement les termes de shopping, de pressing et de parking, au grand dam d’un certain Office québécois de la langue française (OQLF), qui fuit les calques et les emprunts linguistiques.
Étant donné que plus de 86 % des francophones canadiens vivent au Québec, l’OQLF joue un rôle de premier plan pour ce qui concerne la promotion et l’enrichissement du français au Canada. C’est d’ailleurs grâce à lui que l’on évoque le courriel plutôt que le mail et l’infonuagique plutôt que le cloud computing, et que les termes de clavardage, de pourriel, de baladodiffusion et d’hameçonnage ont trouvé leur place autant dans les conversations du Québec que dans les pages du Larousse et du Robert.
Si le français parlé en France diffère de celui parlé au Canada, il n’en reste pas moins que l’un influence l’autre, et inversement. Leurs points de divergence sont autant de chances d’enrichir globalement la langue française, 5e langue la plus parlée au monde avec ses 274 millions de locuteurs. Alors, au finish, c’est plutôt nickel, comme situation, non? Oui, c’est pas pire pantoute…